LES AVIONS ANCIENS de SAINT-DIZIER AÉRO RÉTRO

 

En état de vol

Boeing Super Stearman B75N1 PT-17 F-AZGR

Le Stearman, avion de légende, a été construit avant et pendant la 2nde Guerre Mondiale à plus de 12 000 exemplaires.
Désigné par les initiales PT comme Primary Trainer (entraînement initial), le PT-17 de Saint-Dizier fut construit en 1941 et a servi dans l’US Air Force à la formation initiale (PT= Primary Trainer) des jeunes pilotes américains.
Après-guerre, il poursuivit sa carrière d’avion d’instruction, avant d’entamer une seconde carrière en tant qu’avion d’épandage agricole.

A noter qu’un Stearman aux lignes aisément reconnaissables apparait dans le film « La mort aux trousses » d’Alfred Hitchcock.

Le Stearman basé à Saint-Dizier a été transformé après-guerre en Super Stearman, étant équipé d’un moteur en étoile Pratt & Whitney ‘Wasp’ à 9 cylindres développant 450 chevaux (16 litres de cylindrée) et de quatre ailerons lui conférant une excellent manœuvrabilité.

En 2003, cet avion a quitté la collection de Jean Salis basé à la Ferté-Alais pour Saint-Dizier.
Décoré aux couleurs ‘Tigre’ en hommage à l’escadrille SPA 162 de l’Escadron de Chasse 01/007 équipé de Rafale précédemment basé à Saint-Dizier, cet avion participe régulièrement à des meetings aériens au sein de la patrouille de Stearman «Sierra Whisky».

Initialement produit à 8000 exemplaires, on estime que 1200 Stearman volent encore actuellement à travers le monde dont environ 35 en France.
© photo : Ben Ullings

Morane-Saulnier MS-317 n° 271 F-BFZK

Construit en 1935, le premier exemplaire de ce monoplan à aile dite « parasol » caractéristique de l’époque et de la marque Morane, fut construit sous l’appellation de Morane-Saulnier MS-315. Il était alors équipé d’un moteur rotatif Salmson de 135 chevaux, et servait dans l’Armée de l’Air à la formation initiale au pilotage des jeunes élèves-pilotes.
Après-guerre, face à la pénurie de pilotes, il fut décidé de construire un second lot d’une cinquantaine d’avions dont le MS-317 basé à Saint-Dizier fait partie.
Dans les années 60, les MS-317 furent cédés aux aéro-clubs et servirent d’avions de remorquage de planeurs après avoir subi diverses modifications et un changement de moteur.
Dans le cadre de ce programme, l’avion a été équipé d’un moteur à sept cylindres en étoiles Continental de 225 chevaux (11 litres de cylindrée), des roues avec pneus et freins ont remplacé les roues pleines, et une roulette de queue orientable a remplacé la béquille caractéristique des avions d’avant-guerre.

Le MS-317 N° 271 fait partie du second lot, construit en 1945 pour rééquiper l’Armée de l’Air renaissante. Après avoir servi à l’Ecole de l’Air en tant qu’avion-école, il a été affecté à l’Aéro-Club de Saint-Dizier en 1960. Après sa transformation de MS-315 à MS-317 en 1962, il a remorqué des générations de pilotes de planeurs jusqu’à la fin des années 80.

L’avion appartient désormais à un propriétaire privé et il est régulièrement présenté en meeting aérien.
A ce jour, cet avion fait partie du club très restreint de la douzaine d’exemplaires en état de vol dans le monde.
© photo : Michel Viard

 

exposition statique

Mirage IV P n°61 CH

Au milieu des années 1950, lorsque la France devint une puissance nucléaire, elle décida de se doter d’un appareil conçu pour porter l’arme atomique, matérialisant ainsi le principe de la dissuasion. Le Mirage IV fut donc créé pour remplir cette mission. C’était un chasseur-bombardier de grandes dimensions, inspiré du Mirage III. L’un des prototypes battit le record du monde de vitesse sur 1000 km le 15 septembre 1960, établissant une vitesse moyenne de 1820 km/h. Entre 1963 et 1966, 62 exemplaires du Mirage IV furent construits, constituant ainsi 9 escadrons nucléaires ayant chacun en permanence au moins un appareil capable de prendre l’air instantanément.
Compte-tenu de sa masse élevée au décollage et pour faire face aux alertes en période très chaude, l’avion pouvait être équipé des moteurs fusées type JATO. Construit à 62 exemplaires, le Mirage IV A était équipé d’une avionique sophistiquée et pouvait emporter une bombe nucléaire à chute libre AN22 de 60 kilotonnes.
A la fin des années 1970, certains appareils furent convertis en Mirage IV R pour la reconnaissance stratégique.

Dans les années 1980 a été créée la version P (Pénétration) pouvant être armée d’un missile nucléaire ASMP.

Au milieu des années 80, la mission de dissuasion nucléaire fut confiée au Mirage 2000 N.

Les derniers Mirage IV P furent retirés du service en 2005, certains approchant les 7000 heures de vol.

Venant de l’escadron de reconnaissance stratégique ERS 1/91 Gascogne basé à Mont-de-Marsan, le Mirage IV P n°61 CH a effectué son dernier atterrissage sur la Base Aérienne 113 Saint-Exupéry le 30 juin 2005.

Il est le dernier Mirage IV à avoir volé au monde, s’étant posé 3 mn plus tard que le Mirage IV P n°62 CI, parti en vol conjoint, qui s’est dirigé vers le Bourget pour être exposé au Musée de l’Air et de l’Espace

Cet avion est entretenu par l’association Saint-Dizier Aéro Rétro.
© photo : Michel Viard

Mirage III R n° 318

Pur produit de la maison Dassault, le Mirage III fut un grand succès, avec plus de 1.500 avions vendus.
Le Mirage IIIR, version de reconnaissance du fameux chasseur à l’élégante aile delta des années 70, fut mis en oeuvre au sein de la 33ème Escadre de Reconnaissance, alors basée sur la base aérienne de Strasbourg-Entzheim, aujourd’hui fermée.

Equipé de plusieurs caméras et de différents capteurs, il assura la mission de reconnaissance aérienne au sein de la FATAC (Force Aérienne Tactique) durant une bonne partie de la Guerre Froide.

Il fut ensuite affecté au Centre d’Essais en Vol, avant de servir à l’entraînement des mécaniciens de la base aérienne 113.

Max-Holst MH-1521  » Broussard  » n° 151

Avion de reconnaissance et de liaison des années 60, il servit en particulier durant le conflit algérien aux missions de reconnaissance.
L’avion hébergé sur le terrain de Saint-Dizier, a été construit chez Reims Aviation, et fut longtemps mis en oeuvre sur la base aérienne de Bordeaux. Après avoir été utilisé sur le terrain de Troyes-Prunay, abritant un détachement de radars, et avoir séjourné huit ans dehors sur une stèle, il a été remis en état par les mécaniciens de la base aérienne 113, il porte les couleurs de la section aérienne de liaison de la base aérienne de Bordeaux.